Vivre en esclavage

Andrèj sourit légèrement en bougeant un peu sa main: "ça va... et toi ?"

Arhald hocha la tête:"Assez bien pour travailler aujourd'hui. Par contre, j'aimerai vous demander quelque chose. Vous m'aviez proposé, hier, de me reposer aujourd'hui mais je suis encore en forme, cependant, j'aimerai décaler votre proposition à demain. Je me connais, mon corps réagit toujours de la même manière quand je suis malade ou blessé, ça va pendant deux jours et je m'écroule au troisième..."

Andrèj sourit légèrement et descendit son café assez rapidement: "D'accord."

Arhald le remercia et lui demanda quel était son programme de la journée.

Andrèj: "J'ai 2 ou 3 rendez-vous pour des projets, je ne serai pas beaucoup à la maison aujourd'hui. Tache de ne pas te faire mal. Je n'ai pas encore envie de te retrouver mort dans mon appartement."

Arhald pouffa de rire:"Promis, je vais essayer !"

"Et... Ce soir... Je peux sortir ?"

Andrèj arqua un léger sourcils face à... l'hésitation ? dont il avait fait preuve: "Tu rentres toujours à 23h00, oui."

Arhald lui sourit:"Entendu, merci !"

Andrèj l'avait menacé l'autre jour de ne plus le laisser sortir, alors, il vérifiait !

Andrèj termina son café et parti prendre ses affaires avant de partir, l'annonçant à haute voix avant de quitter l'appartement.

Arhald lui souhaita une bonne journée et fila tranquillement travailler après avoir fini son petit déjeuner.

La journée d'Andrèj passa rapidement et sans encombre. Elle fut productive et Andrèj adorait ça ! Sa main lui lançait de temps en temps mais rien d'insupportable.

Lorsqu'il rentra à l'appartement, il avait un livre de cuisine pour Arhald.

Arhald qui avait rejoins Aerwan au club, enfin, l'avait fait sursauté :

- Tu écris des chansons d'amour, toi maintenant ?
- Arhald ! Je... Non, pas du tout, enfin, si, mais, c'est un essaie pour autre chose. Dis, on ne t'a jamais appris qu'il ne faut pas regarder par dessus l'épaule des gens ?
- Si, désolé mais tu avais l'air tellement concentré. Et... ça fait longtemps que tu es amoureux de ton maitre ?
- Hein ? Quoi ? Pardon ?! De quoi tu parles allons... Je n'en dis rien dans ce texte.
- Non, mais j'ai raison, n'est ce pas ?

Aerwan grimaça:
- Tais-toi, je pourrais me faire lapider par les esclaves ici pour moins que ça.
- Ne t'en fais pas, personne ne nous écoute... Ils t'ont maté un peu mais comme tu étais trop concentré...

Le musicien rit légèrement et l'invita à s’asseoir avec lui, il lui raconta son histoire et parvint à pousser Arhald à lui raconter la sienne. L'amour n'était pas une chose facile, hein !

Arhald soupira:"Ouais, bah je préfère encore mourir que retomber amoureux. Je ne crois plus à ces conneries..."

A force de discuter, ils en vinrent à parler d'Eden et de sa potentielle fiancée... Ouais, pas super pour leur couple !

Lorsqu'il rentra, pile à 23h, Arhald était pensif...

Andrèj, depuis le canapé, se tourna pour le regarder entrer. Il le toisa un instant, tendu: "Tu aimes jouer avec le feu. Bonne journée ?"

Arhald cligna des yeux, étonné:"Désolé, j'ai profité au maximum d'une soirée sympa avec un ami, du coup, très bonne journée oui, en plus j'ai bien travaillé"

Il le rejoignit et demanda:"D'ailleurs, à ce propos, on s'est rendu compte que votre sœur risquait de se fiancer à son maître et je me demandais, il n'y a que des mariages arrangés chez les Melekshin ?"

Andrèj, un peu surpris de l'information et de la question, finit par hocher la tête: "C'est très répandu parmi les "grandes" familles. D'autre dirait parmi les "sang purs"."

Arhald demanda, vraiment surpris:"Donc l'amour, ça ne compte pas chez vous ?"

Andrèj rit légèrement: "ça existe et ça a plus ou moins de l'importance à qui tu demandes. Mais c'est vrai que de manière générale, ce ne sera pas ce qui prime."

Arhald fit la moue:"Comment des êtres qui ont l'argent, la gloire et la liberté peuvent ne pas la mettre à profit pour aimer ? Votre société est bien triste, Maitre Andrèj. A croire que le succès est la seule chose qui compte... que les sentiments ne sont pas une chose valable, c'est bien triste... Quand on aime on est l'homme le plus heureux du monde, plus rien d'autre ne compte, ça devrait vous importer en priorité, vous qui ne craignez pas les lendemains..."

Il haussa les épaules:"M'enfin, chaque société ces qualités et ces défauts, j'imagine. Ou peut être que nos espèces sont vraiment différentes après tout. Et vous, vous avez passé une bonne journée ? Ça allait, votre main ?"

Andrèj sourit légèrement: "Je pourrai te dire ça le jour où j'aurai connu l'amour. En attendant, ma vie me satisfait."

Il se pencha légèrement depuis le canapé pour attraper le livre de cuisine et le lui tendre: "C'était une journée productive comme je les aime, j'ai à peine fait attention à ma main."

Arhald cligna des yeux en voyant qu'il lui tendait un livre et sourit:"Ooh, un livre de cuisine ! Super ! Merci !"

Il le parcouru rapidement avant de s'étonner:"Vous n'avez jamais été amoureux ? Pas de femme ou d'homme pour satisfaire vos exigences ? C'est curieux à votre âge ! Même pas un coup de cœur en quoi... 25 ans de vie ?"

Andrèj pouffa de rire à la partie "satisfaire vos exigences". Il leva ensuite les épaules. Rien de très notable en tout cas...Il avait pris bien soins de ne pas trop se lier aux Melekshins lorsqu'il avait compris que sa préférence allait aux hommes... Il ne fallait pas s'attirer d'ennuie.

Il le corrigea ensuite: "24 ans."

Arhald sourit:"Ah, vous êtes d'une année mon cadet !"

Il haussa les épaules:"Bah, vous finirez bien par trouver chaussure à votre pied comme on dit. Je serai curieux de savoir quel est genre genre mais vous poser la question frôlerait l'indécence, n'est ce pas ?"

Il lui adressa un sourire charmeur.

Andrèj sourit, un chouilla charmé et presque charmeur: "C'est évident. De toute manière, je n'ai pas le temps pour une relation."

Arhald rit légèrement:"Vous êtes tendu, une relation vous ferez du bien à tous les plans ! Mais bon, on ne sait jamais quand ni comment ça arrive, vous pourriez être surpris"

Andrèj fronça légèrement les sourcils: "D'où je suis tendu ? C'est toi qui me stress !"

Arhald sembla surpris:"Vraiment ? Je suis pourtant sage !"

Il rit, un rire assez sexy vu les paroles autour:"Très bien, quand vous serez trop tendu je me rattraperai avec un massage..."

Andrèj sourit, taquin: "Tu es stressant par nature, vil Malaïkha. En un week-end tu t'es ouvert le bras et je me suis blessé la main !"

"Mais je retiens que le massage, c'est ton idée cette fois-ci..."

Arhald lui sourit, presque charmeur:"Oui, oui, quand vous voudrez m'assomer, utilisez plutôt la carte massage, ça nous fera du bien à tous les deux !"

Il pouffa de rire avant de sembler réaliser un truc et cligna des yeux:"Attendez, parce que votre main, c'est ma faute ? Qu'est ce qui vous a perturbé d'ailleurs ?"

Andrèj soupira légèrement: "Rien... Mais tu t'entends parler ?! D'ailleurs je ne peux plus t'entendre parler sans au moins un peu d'alcool." Il se leva pour aller en cuisine: "Je te sers quelque chose peut-être ?"

Arhald pouffa, autant au soupir d'Andrèj qu'à sa proposition !

"Je veux bien, oui !"

Alors, oui, il s'entendait, il ne disait rien d'indécent d'ailleurs alors... Il était où le soucis... Qui semblait ne pas en être totalement un d'ailleurs ! Andrèj était vraiment curieux comme type !