Vivre en esclavage

Arhald sourit, taquin:"Vous aussi, vous jouez un peu un coup de poker en me gardant, je pourrais vous pourrir la vie comme vous le craigniez au début ou vous la rendre au contraire plutôt agréable"

Andrèj sourit, taquin également: "Je suis certain que l'un n'empêche pas l'autre."

Arhald prit un faux air outré:"Ooh ! Vous exagérez ! Je suis super sage comme garçon et très sexy, apparemment, rien de plus agréable !"

Andrèj rit: "Sexy, oui. Sage, pas forcément."

Arhald sourit, taquin:"Vous vous ennuieriez sinon..."

Il se releva:"Bon, j'allais vous proposer de vous faire à manger pour ce midi, si vous ne craigniez pas l'empoisonnement !"

Andrèj sourit légèrement: "Très bien, je te laisse faire."

Arhald lui sourit et fila à la cuisine, mettant en œuvre une recette plutôt sympa qu'il risquait bien de réussir.

Andrèj le laissa faire, en profitant pour ranger un peu en songeant que chaque dimanche pouvait peut-être bien ressembler à celui-ci...

Lorsque tout fut prêt, Arhald installa la table et l'appela pour manger. Un bon petit plat à l'odeur alléchante l'attendait !

Andrèj le rejoignit et s'installa en souriant: "Tu progresses. Je vais peut-être te laisser faire à manger plus souvent à ce rythme."

Arhald sourit:"Si vous voulez, je trouve ça plus sympa de manger à deux et finalement, la cuisine me plaît bien, c'est un peu comme ces histoires de potion magique je le lisais..."

Il faillit dire "à ma fille" mais s'abstint.

Andrèj rit légèrement: "Histoire de potion magique ?"

Arhald sourit:"Mais oui, des contes et des légendes, des grands sorciers et leurs apprentis préparant des breuvages magiques, des gâteaux enchantés... La vie quoi !"


Super pratique pour nourrir les enfants, en fait !

Andrèj arqua un sourire: "Et tu lisais ça quand ?"

Arhald sourit:"J'ai lu ça quand j'étais petit, j'ai lu ça a mon petit frère, à des enfants..."

Andrèj hocha la tête et demanda: "Tu sais ce qu'il est devenu ton frère ?"

Arhald serra légèrement les dents mais répondit:"Il était autiste ce qui fait qu'il travaillait super bien sur des tâches qu'on lui donnait mais ne communiquait absolument pas et piquait des crises monumentales si on essayait de le toucher... Ça n'a pas posé problème jusqu'au jour où ils ont voulu lui arracher les ailes... Un Melekshin s'est fait crevé les yeux ce jour là... Ils l'ont abattu alors que j'essayais de le calmer"

Andrèj ne répondit pas vraiment... pour lui, c'était normal.

Arhald préféra changer de sujet, sachant pertinemment qu'Andrèj n'en avait rien à foutre, personne n'en n'avait jamais rien eu à foutre. Leurs parents les avaient déjà abandonné longtemps avant ces évènements alors bon... Il demanda:"Et vous, vous lisiez quoi dans votre enfance ?"

Andrèj sourit légèrement: "Des livres de dystopie, s'inspirant souvent de notre propre histoire."

Arhald rit légèrement:"C'est joyeux ! Et elles finissaient comment, vos dystopies ?"

Andrèj: "Le plus souvent bien pour les Melekshins. Parfois aussi pour les Malaikhas mais très rarement. Ces livres faisaient toujours débat."

Arhald sourit:"Un jour, ils deviendront réalité. Ce système ne tiendra pas..."

Il haussa les épaules, comme s'il ne se sentait pas plus concerné que ça:"M'enfin, c'est ce qu'on dit parfois chez les Malaïkhas"

Andrèj leva les sourcils: "C'est fou comme je me suis beaucoup trop habitué à toi... Je devrais te gifler pour ça."

Arhald pencha la tête sur le côté:"J'ai dis que c'était ce qu'il se disait, que ça arriverait sans doute un jour... L'Histoire montre que les systèmes sociétaux changent "régulièrement"... Je n'ai objectivement rien dit de mal... c'est ça qui vous retient, ça, et le fait que vous ne me trouvez pas si insupportable que ça"

Andrèj sourit en le pointant du doigt: "ça, c'est insupportable."

Arhald sourit:"Quoi donc ?"

Andrèj: "Quand tu as raison mais que je ne veux pas le dire."

Arhald rit et lui déposa un baiser sur la joue:"Vous êtes craquant quand vous êtes comme ça"

Andrèj arqua un sourcil: "Comme quoi ?"